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Belgian Cats: Emma Meesseman : « être nulle part ailleurs qu’à Prague »

Elle est celle sur laquelle les Belgian Cats comptent pour faire bonne figure à Prague. L’étoile montante du basket féminin belge. Samedi, Emma Meesseman a affronté les Pays-Bas dans sa ville natale d’Ypres, toute acquise à sa cause. C’est avec le club local, les Blue Cats, qu’elle a remporté le doublé coupe-championnat, en 2012, alors qu’on ne parlait pas encore du Royal Castors Braine. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Emma joue en WNBA, aux Washington Mystics, et à l’UMMC Ekaterinbourg, sans doute le meilleur club européen. Mais pour l’instant, c’est l’Euro qui occupe toutes ses pensées.

Emma, entre Washington et Ekaterinbourg, que représente cet Euro pour vous ?

Meesseman : « Beaucoup de choses. J’ai hâte d’y être. C’est toujours une fierté de représenter mon pays et une joie de partager la vie d’un groupe que j’apprécie. C’est simple : pour l’instant, je ne voudrais être nulle part ailleurs qu’à Prague. »

Vous avez d’ailleurs délaissé le championnat de WNBA pour la cause, l’espace d’un mois…

Meesseman : « Oui, je le retrouverai au retour du Championnat d’Europe. J’ai tenu à participer au début du championnat WNBA, pendant quelques matches, car les Mystics ont accueilli de nombreuses nouvelles joueuses et je voulais faire leur connaissance afin de ne pas être dépaysée lorsque je reprendrai le train en marche, dans deux semaines. C’est déjà ma cinquième saison outre-Atlantique. J’espère qu’elle se déroulera aussi bien que les précédentes. »

Quel sentiment gardez-vous de la saison écoulée avec Ekaterinbourg ?

Meesseman : « Un bon sentiment dans l’ensemble, mais qui au final, laisse forcément un goût amer puisque nous avons loupé le coche en Euroligue. C’était l’un des grands objectifs de la saison, d’autant que nous organisions le Final Four à domicile. Chaque équipe connaît un off-day, à un moment donné, et malheureusement, le nôtre est arrivé au plus mauvais moment : lors de la demi-finale. Heureusement, nous avons pris notre revanche en remportant le championnat. »

Quel est le niveau du championnat de Russie ?

Meesseman : « C’est un championnat à deux ou trois vitesses. Je commence à bien le connaître puisque, avant Ekaterinbourg, j’avais évolué au Spartak Moscou. Les trois meilleures équipes sont de niveau mondial. Si l’on prend le tour final avec les huit meilleures, c’est relativement équilibré également. Mais, entre les équipes de tête et le bas du classement, il peut y avoir de gros écarts. »

Un peu comme le championnat de Belgique, toutes proportions gardées ?

Meesseman : « Si l’on veut. Sauf qu’en Belgique, il y a désormais Castors Braine et les autres, alors qu’en Russie, il y a trois équipes et les autres. Et le niveau d’ensemble est évidemment plus élevé. »

Vous avez, comme Julie Vanloo, été championne d’Europe U18. Comment expliquez-vous qu’un petit pays comme la Belgique puisse produire autant de joueuses de talent chez les filles ?

Meesseman : « Je ne sais pas. C’est peut-être le fruit du travail dans les clubs. Ou alors, l’émergence spontanée d’une génération douée. Ou un mélange des deux. Je n’ai pas d’explication rationnelle. »

Vous êtes considérée comme la futur porte-drapeau du basket féminin belge, appelé à succéder à Ann Wauters…

Meesseman : « Moi, je ne vois pas les choses de cette façon. D’abord, nous ne jouons pas à la même place. Sa présence me permet d’ailleurs d’évoluer au poste 4, qui est mon poste de prédilection, tandis qu’Ann peut évoluer au poste 5. Par ailleurs, je connais Ann depuis longtemps. Nous nous entendons bien et nous nous trouvons facilement sur le terrain. C’est donc un plaisir de la côtoyer. »

Qu’attendez-vous de ce Championnat d’Europe ?

Meesseman : « Que la Belgique aille le plus loin possible, forcément. Ce ne sera pas évident, nous devrons nous montrer sous notre meilleur jour, mais nous pouvons y arriver. C’est une équipe jeune dans l’ensemble, avec Ann qui apporte son expérience. Nous avons, toutes, déjà participé à de grands tournois internationaux avec les jeunes, mais en Seniors, ce sera la première fois pour beaucoup d’entre nous. »

WNBA en été, Euroligue et Championnat de Russie en hiver, équipe nationale entre les deux : vous n’arrêtez donc jamais ?

Meesseman : « Je suis encore jeune et j’ai la chance d’être en bonne santé. En plus, j’adore jouer au basket. Ce n’est donc pas du tout une corvée. »

Daniel Devos

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